Le musée Cognacq-Jay est installé dans l'hôtel de Donon situé 8 rue Elzévir, dans le 3e arrondissement de Paris.
L'hôtel de Donon, autrefois propriété de la famille Donon, est un vieil hôtel du Marais, entièrement restauré pour l'installation du musée, dont le corps de logis (fin du xvie siècle), à haute toiture, rappelle le style de Philibert Delorme. Au dernier étage, le grand comble fait penser à la nef d'un navire renversé.
Le 21 février 1928, à la mort d'Ernest Cognacq, fondateur avec son épouse Marie-Louise Jaÿ du grand magasin de La Samaritaine, la ville de Paris est légataire de leur collection d'art duxviiie siècle ainsi que d'un immeuble situé 25 boulevard des Capucines à Paris destiné à accueillir la collection2.
Le musée Cognacq-Jay est inauguré le 4 juin 1929 par le président de la République Gaston Doumergue. Le 27 juin 1988, le musée ferme ses portes et ses collections sont transférées dans le Marais, à l'hôtel de Donon entièrement restauré pour l'occasion. Le musée Cognacq-Jay rouvre au public le 18 décembre 1990 dans ses nouveaux locaux.
La collection d'art du xviiie siècle européen a été réunie entre 1895 et 1925 par Ernest Cognacq et son épouse Marie-Louise Jaÿ, qui l'ont ensuite léguée à la Ville de Paris2.
Les salles du rez-de-chaussée sont ornées de boiseries. Le musée rassemble des collections de peintures de Nicolas de Largillierre, Jean Siméon Chardin, Rembrandt (Balaam et son ânesse, 1626), Ruisdael, Canaletto, Giovanni Battista Tiepolo (Le banquet de Cléopâtre, vers 1742-1743), Élisabeth Vigée Le Brun, Jean-Baptiste Greuze, François Boucher, des pastels de Maurice Quentin de La Tour et de très beaux dessins de Watteau. Fragonard est également présent avec des figures d'enfants. Des sculptures de Houdon et Clodion sont exposées. Chaque salle est restituée avec un mobilier d'époque et des objets précieux. Des vitrines montrent des porcelaines de Saxe, des tabatières, drageoirs et nécessaires de toilettes. L'ensemble évoque la vie raffinée du Siècle des Lumières.
On y trouve également quelques œuvres plus tardives, notamment deux Canaletto, quelques Guardi, trois toiles d'Hubert Robert et un très beau portrait de la Princesse de Metternich attribué à Sir Thomas Lawrence.